La diversité génétique (التنوع الوراثي, genetic diversity) désigne la diversité des gènes au sein des espèces. Les 'sous-espèces','variétés' et 'cultivars' sont toutes des exemples d'expression de la diversité génétique.
Les diversités spécifique et écosystémique font référence à la diversité des espèces
et des écosystèmes, respectivement. La biodiversité est l'ensemble des gènes, des espèces et des écosystèmes, d'une région donnée.
La diversité génétique d'une espèce est en rapport avec les cultivars ou variétés qu'elle possède. La biodiversité d'une région données relate les espèces que contient cette région. La diversité culturelle humaine peut également être considérée comme une part de la biodiversité en se manifestant, par exemple, par la pluralité des langues, croyances religieuses, pratiques de gestion des terres et choix des plantes cultivées. Elle aide les peuples à s'adapter aux changements des conditions de la vie.
Importance de la diversité génétique des espècesLa meilleure estimation de la diversité spécifique fait référence à 10 millions d'espèces dans le monde, avec seulement, 1,4 millions d'espèces dénommées.
La grande majorité des espèces n'a pas encore été décrite, et un grand nombre peut disparaître avant même qu'elles soient connues des scientifiques à cause de l'accélération de la disparition des habitats.
Aujourd'hui, avec une démographie explosive et une consommation des ressources proportionnellement supérieure, le monde se trouve à un tournant, où il faut choisir entre 2 possibilités:
* continuer à simplifier l'environnement pour satisfaire les besoins immédiats sans se préoccuper des conséquences dans l'avenir
* satisfaire les besoins, tout en conservant la précieuse diversité
biologique et l'utiliser de façon durable.
Le développement social et économique ne pourra réussir
que si Nous adoptons la dernière solution. Ainsi, Nous pouvons
transmettre aux prochaines générations un monde riche
de possibilités où la diversité génétique constituera une arme dans la lutte évolutive permanente entre d'une part, les espèces cultivées et les animaux domestiques
et d'autre part, les ravageurs et maladies qui les menacent.
La diversité génétique est la clef de la réussite de tout projet d'amélioration des cultures pour élever les rendements et rendre disponible une gamme de variétés adaptées aux différentes contraintes du milieu
Les causes de l'érosion génétique sont nombreuses et diversifiées.
Recombinaison génétique = 'Moteur de la diversité'
L'organisation des espèces suit le mode de reproduction sexué
où la recombinaison génétique a lieu.La recombinaison génétique est la possibilité d'obtenir des gamètes
recombinées GH et gh à partir de parents diploïdes; Gh//gH.
Panmixie
La panmixie est une situation de référence où on suppose que la population est infinie, que les croisements ont lieu au hasard et avec une chance égale entre tous les génotypes considérés. Les analysesà un locus montrent qu'en général, un état d'équilibre est atteint pour lequel les fréquences des génotypes sont obtenues comme s'ils provenaient de l'union au hasard des gamètes. Les fréquences génotypiques théoriques sont :
GG : p2; Gg : 2pq et gg : q2. Avec p et q; les fréquences des allèles G et g, respectivement. p +q = 1.
Facteurs
liés au mode de reproduction.
La liaison génétique ou linkage est une limitation principale à la recombinaison. Deux gènes liés se comportent l'un par rapport à
l'autre comme ils faisaient dans une reproduction asexuée.
Aussi, la multiplication clonale et l'autogamie stricte figent leur structure de voisinage. L'autogamie partielle ressemble au linkage. L'apomixie facultative et la séparation en groupes de plantes diploïdes et tétraploïdes sont d'autres exemples de mécanisme de restriction de la recombinaison.
Autres facteurs: Les effets de la sélection et la domestication pratiquées par l'Homme
sont,aussi, des actions empêchant la recombinaison. Ainsi,
les formes cultivées dérivent des formes sauvages
que l'action de l'Homme a conduit leur transformation à un
niveau où la parenté sauvage-cultivé n'est
plus phénotypiquement visible. C'est l'effet d'une longue
domestication. La séparation géographique complète
de 2 plantes interfertiles, sans aucune population intermédiaire,
peut entraîner la cessation d'interappartenance. L'Homme,
par collecte et transport, peut réintégrer dans les
mêmes complexes d'autres espèces isolées. Il
en résulte de nouvelles structures et réorganisations.
Exemples
d'obstacles à l'hybridation à l'origine de populations
non mendéliennes : Autogamie préférentielle : mode de reproduction
par lequel la descendance d'une plante est obtenue en majorité par autofécondation (le taux d'autogamie, le % d'autofécondation peut dépasser 99% dans certaines plantes pour lesquelles
la libération du pollen a lieu à maturité avant l'ouverture de la fleur hermaphrodite. La partie femelle étant déjà réceptive (cleistogamie)).Apomixie
facultative :mode de reproduction par lequel une certaine proportion des descendances
est obtenue par développement sans fécondation d'une
oosphère non réduite. Le reste de la descendance est
obtenu de façon sexuée, normalement (réduction
suivie de fécondation).
Eloignement géographique : isolement par distance.
Pour
remédier à l'érosion de la biodiversité, les interventions visant sa conservation, sont de 3 types fondamentaux: sauvegarde, étude et utilisation durable.
Cet objectif ne peut être atteint sans l'inventaire,
l'analyse, la conservation, l'échange
et l'expérimentation du patrimoine génétique
que constituent les populations sauvages et cultivées d'une espèce.
En effet, la disparition des variétés locales au profit
de quelques variétés 'améliorées' et la
dégradation rapide des écosystèmes naturels rend
plus urgentes les opérations d'inventaire, d'analyse et de conservation.
Il faut chercher à favoriser le stockage, l'échange et
le traitement des informations sur les ressources.
De tous les concepts généraux de la conservation des ressources génétiques, découle la nécessité de conserver une variabilité génétique aussi large que possible. En effet, plus la variabilité est préservée,
plus il y a des chances que les sélectionneurs trouveront les caractères dont ils ont besoin. Deux méthodes de conservation sont possibles :
* Conservation in situ: elle implique le maintien des ressources dans leurs habitats d'origine (conditions naturelles). Elles sont conservées en tant que continuent à s'adapter et évoluer. C'est une méthode de conservation plus efficace et moins coûteuse.
Les inconvénients de la conservation in situ reste l'indisponibilité
immédiate du matériel, exposition aux aléas climatiques extrêmes, incendies...
* Conservation ex situ: elle est recommandée pour les ressources dont l'habitat est menacé. Le matériel, ainsi conservé, n'évolue
pas comme dans les conditions naturelles. Les avantages résident dans un accès facile aux ressources ainsi que dans une meilleure documentation et protection. Le matériel peut être conservé soit au froid sous forme de semences ou de tissus in vitro
soit au champ, dans des arboretums, réserves...
L'évaluation
de la diversité des ressources génétiques
est un préalable indispensable à la définition
des stratégies de leur gestion ou leur amélioration.
Les informations obtenues au niveau phénotypique sont souvent difficiles à interpréter,
car, il s'agit de variations continues où de nombreux gènes
peuvent y être impliqués. Les marqueurs génétiques de types protéique, enzymatique ou nucléiques, dont l'expression est indépendante de l'environnement peuvent être
utilisés pour caractériser les populations et évaluer
leur diversité génétique aux niveaux intra- et inter-populations.
Un marqueur biochimique et Moléculaire est une protéine ou une séquence de DNA facilement détectable et transmissible
génétiquement. Il résulte d'un polymorphisme
pouvant être utilisé dans l'étude de la diversité
génétique. Différents types de polymorphismes.
Polymorphisme des protéines. Polymorphisme des protéines de réserve.
Polymorphisme enzymatique (isoenzymes).
Polymorphisme du DNA:Les DNA nucléaire et cytoplasmique (DNA des chloroplastes (cpDNA) et le DNA mitochondrial (mtDNA)) peuvent
être étudiés pour le polymorphisme. Les cpDNA et mtDNA sont de taille plus faible par rapport à celle du
DNA nucléaire. Cependant, ils existent sous forme de plusieurs copies dans une cellule et sont généralement transmis maternellement.
Qualités d'un bon marqueur:
- Polymorphe.
- Transmis de façon codominante.
-Facile à obtenir. Reproductible.Aucun marqueur ne possède toutes les qualités requises
VIDEO.
Genetic Diversity and Molecular Markers
Télécharger les ARCHIVES des EXAMENS du MODULE 'BIOTECHNOLOGIES et AMELIORATION des PLANTES'.
LIENS UTILES:
- Quiz
on Molecular markers used in genetic diversity and Biodiversity studies
- QCM Marqueurs moléculaires
et Biotechnologies des Plantes
- diversité génétique.
Travaux pratiques
- Types
de marqueurs utilisés dans l'étude de la diversité
- Génétique des Populations
- Diversité génétique
chez l'Atriplex et l'Olivier
- Marqueurs
de type isoenzymes
- Marqueurs
moléculaires de type RFLP
- Marqueurs
moléculaires basés sur la PCR
- Biodiversité et diversité
génétique. Articles
- QCM sur les systèmes de reproduction des Plantes
- Electrophorèse
de l'amylase, RAPD. Contrôle S5 (2011) - Etude
de la diversité génétique chez le palmier dattier (Phoenix dactylifera
L.)
CHAINE YOUTUBE Chaine Youtube (abonnement). Plusieurs vidéos multilingues (+ s/titres) aux sujets des Biotechnologies et Biochimie
- - Cours du Master Biotechnologies et Amélioration des Plantes, Marrakech
- Travaux pratiques Master Biotechnologies et Amélioration des Plantes, Marrakech